Revue de presse
Article de la République du Centre du 17/02/2024:
"En 2022, les jeunes et les enfants des familles du voyage avaient collecté des produits alimentaires pour les personnes en grande précarité. Ils ont voulu renouveler cette action caritative avec des produits d’hygiène.
Saïd Moulay, un des animateurs, les a soutenus dans la démarche : « C’est une forme de sensibilisation à la solidarité dans le milieu des voyageurs. Les parents ont acheté ces produits en bidons et les jeunes les ont répartis dans des petits flacons et en kits. Une quarantaine de jeunes ont participé ».
Ils iront distribuer ces kits dimanche prochain à la gare avec l’association Coupe-faim coupe-froid. Des salariés de l’association départementale pour les gens du voyage prépareront du café et du thé chaud pour accueillir les sans-abri."
Article la République du Centre 8/10/2022 :
Pour embellir le centre social de l’aire d’accueil des gens du voyage, les enfants ont peint le fond des murs extérieurs pour faciliter le travail des grapheurs professionnels.
L’équipe d’animations du centre social, géré par l’association départementale Action pour les gens du voyage, a terminé un projet d’aménagement des extérieurs.
Les jeunes du centre ont mis la main à la pâte
Damien Macou, l’un des animateurs, en a été la cheville ouvrière : « Ce projet a duré quatre ans, à cause de la pandémie. Mais nous avons terminé récemment. Il consistait à décorer tous les murs des bâtiments du centre social avec des peintures reproduisant la nature ou la vie des gens du voyage. Nous voulions donner une visibilité du centre à partir de l’extérieur. »
Avant que les professionnels dessinent les fresques, les enfants, volontaires, ont rafraîchi les murs.
Saïd Moulay, animateur, leur a montré les techniques de peinture : « Nous les avons responsabilisés, car nous sommes allés acheter le matériel nécessaire avec un équipement complet. Nous les avons conseillés pour peindre avec les bons gestes, notamment au rouleau. Ils ont aussi appris à respecter les horaires prévus, à nettoyer les pinceaux et à ranger le matériel, ce qui n’est pas inné pour eux. »
Pour compléter le projet avec les fresques sur les murs, des jeux ont été peints sur le sol avec un chemin de traces de pas et un jardin pédagogique a été créé.
Pour toutes les familles qui fréquentent l’aire d’accueil, cette rénovation a un petit air de fête. « Elles résident sur ce terrain pendant plusieurs mois et c’est devenu leur cadre de vie. Cette sensibilisation des jeunes facilite leur respect envers leur lieu de vie, sans dégradations et sans graffitis, car comme dans tous les quartiers il existe toujours quelques dégradations », regrette Damien Macou.
Article la République du Centre 3/07/2019 :
« L'aire d'accueil des gens du voyage d'Orléans-La Source a été officiellement ouverte en novembre 1979. Pour cette quarantième année, nous avons donné la parole à ceux qui ont vécu l'évolution de ce lieu, au travers de leurs histoires et de leurs anecdotes.
L'aire d'accueil des gens du voyage d'Orléans-La Source a vu passer bien des caravanes et de belles histoires, en quatre décennies d'existence. Salariés de l'ADAGV (Association départementale action pour les gens du voyage) et habitants ont pris l'habitude de se réunir tous les ans, au mois de juin, pour un repas de terrain. Des habitants du quartier du sud de la Loire, ainsi que des bénévoles d'autres associations sont aussi invités.
Ce moment de convivialité et de chaleur s'est déroulé, cette année, le mercredi 19 juin. Durant ce temps, nombre de résidents et de salariés ont accepté de se confier sur leur parcours et leur rapport à ce lieu de vie qu'ils ont appris à connaître et à aimer.
Bebel, la nostalgique
Regard ferme et lunettes de soleil solidement accrochées, Bebel Sauzer n'est pourtant pas une personne fermée à l'échange. Loin de là ! Il n'est pas difficile de convaincre la quasi-sexagénaire de s'installer autour d'une table pour discuter.
Elle est très vite rejointe par d'autres femmes, plus jeunes, avec lesquelles nous discuterons également. "Une petite photo ?", se lance-t-on de manière téméraire. Elle hésite, avant d'accepter. "D'accord, mais je garde mes lunettes !", négocie-t-elle efficacement.
On ne se mouillera pas trop en disant qu'à 69 ans, Bebel possède une solide expérience de la vie. Ce terrain de La Source, elle le connaît mieux que sa propre poche. Normal, puisqu'elle l'a connu dès son ouverture, en novembre 1979.
"Maintenant c'est bien, mais c'était mieux avant", confie-t-elle. Pour une raison précise. "Les cabanes !", répète-t-elle comme un refrain. Ces structures sont installées sur chaque emplacement de l'aire d'accueil et servent de cuisines, ainsi que de douches.
Sauf que ces dernières "ne sont pas terribles, avec une présence de moisi", certifie la personne âgée. Elle parle aussi du froid, dû à la "mauvaise isolation", ce qui rend rapidement le lieu intenable durant les périodes hivernales.
Son époux arrive au cours de la discussion pour enfoncer le clou. "Ce sont des blockhaus ! C'est dommage, car le terrain est très beau", témoigne-t-il.
Pas de quoi décourager le couple de rester ici, attaché au territoire orléanais. Voyageurs, mais quasi-sédentaires ? "Ça dépend des années", répond Bebel. Parfois, on reste quatre mois, des fois huit, voire un an. Là, ça fait dix mois que l'on est ici. [...] Le terrain est bien quand même. Il y a une salle de jeu pour les jeunes." Elle aime aussi les personnes travaillant au centre social et apprécie qu'ils soient plus nombreux pour animer le lieu : "Les petits jeunes qui travaillent ici sont bien. Avant, il n'y avait que deux personnes." Bebel a connu le lieu depuis ses débuts et rien ne semble l'empêcher de rester ici pour les prochaines décennies. Ses six enfants habitent dans le coin, alors pourquoi partir ?
Cheyenne, la "révolutionnaire"
À la même table, la jeune Cheyenne écoute son aînée. Elle lui explique aussi la raison pour laquelle nous souhaitons l'interroger, histoire de la rassurer. Quand vient son tour, son regard est déterminé, entre respect des anciens et des traditions, et volonté de bousculer quelque peu les convenances. À 25 ans, elle voit plus loin que ce qu'on lui propose sur place. "Ce qui est dommage, c'est que les femmes ne travaillent pas ici", soupire-t-elle. Elle a arrêté sa scolarité à l'âge de 16 ans, ce qui ne l'empêche pas de savoir lire et écrire. Elle se souvient des bons moments passés à l'école du terrain d'accueil, qui était spécifiquement dédiée aux enfants de voyageurs, "avant d'aller au collège Alain-Fournier".
Même si elle ne s'imagine pas de grande carrière, elle explique qu'elle s'est essayée, il y a une quinzaine d'années, à un rôle d'actrice, tournant dans un petit film sur l'aire d'accueil, nommé Les Kaltz en famille. Un excellent souvenir, à en croire la jeune femme, qui vient de la région parisienne. Mais, même sans ambitions de carrière cinématographique, le désir d'indépendance de Cheyenne est fort. Peu importe où, quoi, quand et comment : "Je ne rêve pas d'un grand travail. Faire le ménage, bosser dans les champs... Peu importe. J'ai envie de travailler et d'être autonome", explique-t-elle.
Dans un contexte où les rôles sont codifiés entre les femmes et les hommes, Cheyenne a bien conscience d'être "un cas rare". Elle a même passé son permis ! "Je ne suis pas mariée et je n'ai pas d'enfant !", rit-elle. Si elle peut se permettre de sortir de ce cadre, c'est parce que ses parents sont "cools" et la "laissent faire", appuie-t-elle.
Lilia, la pro de la "casserole"
Âgée de 36 ans, Lilia Beaudour fait parfaitement la jonction entre l'ancienne et la nouvelle génération. Son parcours est beaucoup plus classique que celui de Cheyenne. "Cela fait 18 ans que je suis là. Je me suis mariée avec un garçon d'ici," explique-t-elle. Lorsqu'on lui parle de la trajectoire que souhaite emprunter sa jeune camarade, Lilia assure qu'elle respecte ce choix. Mais sa conception du rôle de la femme est légèrement différent. "Pour moi, les hommes vont au travail et les filles à la casserole", assène-t-elle, cash.
Un brin nostalgique, comme Bebel, Lilia regrette un changement d'ambiance sur le terrain de La Source. "Avant, c'était familial. Les gens sont toujours gentils, mais ça a quand même changé. C'est moins respectueux, notamment dans la façon de parler et de se tenir. Des fois, quand vous demandez de l'aide, on vous répond : "On n'a pas le temps." Il y a moins de cohésion."
Avec cela, on pourrait croire qu'elle ne souhaite rien changer à sa vie et à ses traditions. Rien n'est moins sûr. Si Lilia se plaît sur l'aire d'accueil, les contrariétés du quotidien commencent à prendre le pas. "La vie en caravane, c'est bien. Mais on aimerait s'installer. En hiver, c'est difficile", évoque-t-elle, en parlant de l'étroitesse des emplacements. Elle partage l'avis de Bebel et son mari sur la question des cabanes de l'aire d'accueil. "Il n'y a pas de fenêtres à l'intérieur. Il faut toujours allumer la lumière", décrit-elle. "Et il y a des odeurs nauséabondes ! Je suis obligée de vider des litres d'eau de javel ! Ça ne donne pas envie."
La maman confie être prête à s'installer ailleurs, même dans un quartier avec des personnes issues de milieux sociaux différents, "mais dans [sa] maison à [elle], avec un emplacement pour la caravane." Elle évoque le projet d'habitations adaptées qui se monte actuellement à Olivet. D'autres doivent aussi se construire à Ingré. Lilia patiente et croise les doigts.
Fikria, la secrétaire polyvalente
De l'autre côté de la barrière, Fikria semble comme un poisson dans l'eau. Cela se comprend, puisque la secrétaire du pôle social travaille sur place depuis neuf ans. Et rapidement, la jeune femme a dû dépasser ses fonctions. "On manque de personnel. Alors, je m'occupe en plus de tous les documents administratifs liés aux gens du voyage. RSA, retraite, Pôle emploi... Tout ce qui concerne la vie de tous les jours."
Ces nombreuses responsabilités ne la gênent pas pour autant. Il lui était nécessaire de s'adapter, au sein d'un milieu qui sort de l'ordinaire et de ce qu'elle avait pu connaître auparavant. "À la base, je dois juste répondre au téléphone. Sauf que je travaille avec un public pour lequel on ne peut pas se contenter de cela. Comme ils ne sont pas lecteurs, ils viennent souvent me voir."
Forcément, les liens se tissent et se renforcent. Son expérience sur le terrain est ponctuée de belles émotions. "Ici, on se tutoie. Ce n'est pas la CPAM !", rigole-t-elle. "Il y a beaucoup d'humanité. [...] Quand on me parle de cette aire, cela m'évoque la gaieté. Ce sont des gens avec qui tu peux parler normalement, sans te prendre la tête. Bien sûr, ils ont besoin de nous, mais nous le rendent bien, par des cadeaux, des petits gestes..."
La salariée n'hésite pas à parler de "famille" lorsqu'on la questionne sur les rapports qu'elle entretient avec les résidents. "J'ai vu des naissances, des décès... On a traversé des joies et des peines ensemble. Étant donné notre proximité, on partage toutes ces émotions avec eux."
Starky, l'enfance heureuse
Au détour d'une danse effectuée entre résidents et salariés, nous croisons Starky Sauzer, 40 ans, qui regarde la scène avec concentration. Des petits encas sont apportés par une serveuse. Après quelques coups de "mini-cuillère", il retire ses lunettes. L'obscurité des verres solaires laisse place à un regard éclatant. Joyeux et communicatif, le fils de Bebel voit davantage le bon côté des choses par rapport à sa mère. "Je suis très fier de ce lieu, parce que c'est un beau terrain. Je ne me plains pas." Il envoie aussi sa déclaration d'amour aux salariés du pôle social, ses "amis", avec lesquels "il n'y a jamais eu de souci".
L'équation est simple : Starky a connu cette aire d'accueil depuis sa naissance. Bien sûr, sa vie est en partie nomade, mais il reste à Orléans à raison de "six mois par an" en moyenne. Son sourire s'élargit lorsque resurgit la mémoire de l'enfance."Ça fait de sacrés souvenirs !", s'exclame-t-il. "J'ai grandi, j'ai fait l'école et j'ai passé le permis ici."
Non-lecteur lorsqu'il était jeune, l'actuel quadragénaire a rattrapé ce retard grâce à des cours dispensés à certains adultes sur le terrain, il y a une quinzaine d'années. "On était cinq-six, comme des étudiants. La dame qui nous faisait ces cours s'appelle Corinne. C'était pour nous apprendre à écrire. C'était très utile, car les démarches administratives sont très dures lorsqu'on ne sait pas lire." Starky voit donc d'un très bon oeil les projets de scolarisation mis en place pour les enfants de l'aire d'accueil, en lien avec l'association ADAGV.
La famille de Starky habitait à l'époque dans la Seine-et-Marne. Pilier du clan, sa grand-mère, aujourd'hui décédée, s'était déplacée à La Source. Sa fratrie habite aussi dans le coin, réunie par les parents. Mais s'il a passé une grande part de sa vie à Orléans, l'avenir de l'homme rayonnant ne devrait pas s'y inscrire pour toujours. "Je remonterai dans la région parisienne lorsque les parents ne seront plus là", assure-t-il.
Laurent, l’accompagnateur
Avant de partir, un homme aussi souriant que Starky attire notre attention. Car nous ne sommes pas les seuls à prendre des photos sur place. Laurent Prunier, 52 ans, s'amuse à compiler les souvenirs de cette soirée sur sa carte SD. Son oeil vif sait repérer et immortaliser les instants importants. Les enfants voyageurs ne s'y trompent pas et viennent le chercher pour prendre la pose.
L'homme décontracté est salarié sur l'aire d'accueil. Il y intervient depuis les années 1990. "Je suis venu la première fois pour ACM Formation, pour faire de l'alphabétisation." Parti momentanément, il est revenu sur le lieu en 2003, avec un rôle d'accompagnateur social et professionnel. "Ma spécialité, c'est d'assister les gens du voyage pour la création d'entreprise", expose-t-il. Car une grande majorité d'hommes exercent un travail non-salarié. "En général, c'est du service à la personne. De l'élagage, de l'entretien de jardin, de la petite maçonnerie... Ce sont des activités compatibles avec le voyage."
Son témoignage fait écho à celui de Fikria. "Je me suis senti très vite adopté. On est avec eux sur leur endroit de vie et on partage leur quotidien", insiste-t-il. "J'ai l'impression d'être privilégié. C'est un endroit détendu. Les rapports le sont aussi. On plaisante beaucoup. Les gens du voyage ont beaucoup d'humour et d'autodérision. [...] Ils ont le contact facile avec tout le monde."
À entendre Laurent, travailler sur ce genre de lieu ne peut être que bénéfique, humainement parlant : "Quand on côtoie des personnes avec un mode de vie différent, on apprend à se décentrer et à avoir un regard différent sur sa culture." Le travailleur social est intarissable et pas avare d'expressions fortes pour qualifier son attachement presque viscéral à ce lieu de vie. "Jamais je ne me suis senti aussi bien quelque part", certifie-t-il.
À en juger par l'ambiance de ce repas de terrain, le vivre-ensemble a l'air de bien se porter sur cet espace. Quarante ans d'histoire et d'histoires semblent plus que suffisants pour nous en convaincre. »
Article la République du Centre 31/01/2023 :
Les jeunes de 16 à 25 ans de l’aire d’accueil des gens du voyage s’initient au travail sur le bois et à l’utilisation de l’outillage.
Dans l’atelier autour du bois de l’association départementale Action pour les gens du voyage, basée sur l’aire d’accueil de La Source, une vingtaine de jeunes de 16 à 25 ans découvrent les techniques de travail sur le bois avec Damien Macou, l’animateur.
« Nous avons installé cet atelier permanent pour permettre aux jeunes de venir dans la journée pour découvrir et apprendre d’abord à se servir de l’outillage notamment la perceuse visseuse, la ponceuse, les ciseaux à bois et la scie sauteuse, qui sont les outils de base d’un menuisier débutant. »
Bois de récupération
Pour Jean Winterstein, l’un de ces jeunes hommes, cette formation avec un professionnel est indispensable : « On apprend à travailler à heures régulières. Maintenant, je suis plus à l’aise pour utiliser les outils de l’atelier, mais nous faisons aussi de la peinture. » Pour compléter cette formation, l’animateur, leur montre aussi comment prendre des mesures. « Actuellement, nous sommes en train de créer une ludothèque et des jeux en bois, comme un jeu de dames, un jeu de palets et un jeu de billes pour les plus jeunes. Les garçons sont rigoureux pour tracer des droites et des angles droits avant de découper le bois. Nous ne prenons que du bois de récupération, soit à la déchetterie, soit sur l’aire d’accueil, et les garçons essayent de distinguer la nature du bois avant de réaliser le projet. »
Rilling, un autre jeune, est satisfait de comprendre les arcanes du métier : « Dans les caravanes, nous n’avons pas assez de place pour ce genre d’occupation. Je viens tous les jours à l’atelier. »
Lors de la création du jardin pédagogique, toute l’équipe a participé son installation : « Le site est devenu un lieu de curiosité et d’échange avec les adultes et les seniors de l’aire d’accueil. C’est une forme de transmission des savoirs », confirme Damien Macou.
Article la Republique du Centre 29/01/2020:
"Des ados de La Source et du centre-ville ont dessiné vingt-cinq portraits de super-héros Marvel. Ils sont présentés à la médiathèque Maurice-Genevoix.
Pendant un an, des jeunes de 10 à 20 ans ont peint des portraits représentant leurs super-héros préférés dessinés dans le style « Street Art ». Et ce, sur des supports en bois récupérés.
Damien Macou, animateur à l'accueil de loisirs du centre social de l'accueil des gens du voyage, les a accompagnés dans ce projet, qui se concrétise par une exposition à la médiathèque Maurice-Genevoix. « Nous avons mis en place un atelier en utilisant différentes techniques comme la bombe de peinture, le pinceau ou le pochoir. Cela s'est fait en partenariat avec les Aselqo Romain-Rolland et Gare. »
« Moi, j'ai dessiné Catwoman »
Ces jeunes n'ont pas l'habitude de prendre part à un tel projet : « Nous avons partagé de bons moments avec mes amis et j'ai participé à plusieurs dessins », a affirmé Tony, 15 ans. De même, Prunelle, une fillette, a été surprise par l'accueil des adultes au moment de la présentation des œuvres, vendredi, à la médiathèque Maurice-Genevoix : « Je suis très contente de ce moment partagé et, surtout, je suis très fière de notre travail. Moi, j'ai dessiné Catwoman ».
La qualité des œuvres, géantes pour la plupart, a impressionné les adultes et Christine Perrichon, directrice du réseau des médiathèques d'Orléans, a insisté. « Un tel événement est à souligner, car ce sont des jeunes du quartier qui sont des artistes avec un regard décalé sur les super-héros. Cela nous permet de mettre en valeur nos collections. »
Pour Sandrine Pensuet, responsable de l'Aselqo Gare, le croisement des publics est intéressant pour un projet commun et universel."
Article la République du Centre 14/12/2021:
"Avec une collecte alimentaire, les gens du voyage ont proposé des repas chauds aux personnes sans-abri.
Pour la première fois, les salariés de l’association départementale Action pour les gens du voyage ont organisé une collecte de nourriture auprès des familles des gens du voyage « qui sont très généreuses, en général ».
« Nous avons souhaité sensibiliser les jeunes à la précarité en partenariat avec l’association Coupe-faim-coupe-froid. Nous avons reçu de nombreux dons alimentaires, qui ont servi à préparer un repas pour des personnes sans-abri ». De ce fait, les mères de famille ont participé à la préparation des repas « qui sont composés de pilons de poulet, de riz avec sauce aux olives et au citron confit ». « Les repas seront servis dans des barquettes pour garder les aliments au chaud. Cette première initiative est une réussite et nous souhaitons la pérenniser » a confirmé Fatima Ezzahir, assistante sociale.
Les quarante repas ont donc été distribués le soir aux bénéficiaires, à la gare d’Orléans, à Place d’Arc, devant la cathédrale et aux abords du pont de l’Europe."
Article la République du Centre 3/12/2022:
"Cédric Pelletier, le nouveau directeur de l’Association départementale action pour les gens du voyage (ADAGV), connaît bien les gens du voyage. Il travaille sur l’aire d’accueil de La Source depuis 2001.
Cédric Pelletier a été nommé directeur de la structure après le départ à la retraite de Pascal Braun. Il travaille à l’association depuis 2001, comme travailleur social, puis responsable du pôle social et, enfin, responsable du centre social : « L’aire d’accueil des gens du voyage fait partie intégrante du quartier de La Source. Si ces personnes ont un habitat un peu différent, à savoir une caravane, peuvent être de passage ou se sédentariser un peu plus longtemps, ce sont des citoyens comme les autres avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. Ici, c’est un lieu de vie pour ces soixante familles. »
Le rôle de l’association est de créer un lien pour les gens du voyage avec la mairie de proximité, la maison de la réussite, les centres sociaux, les associations comme Escale ou le comité des fêtes pour participer à des événements, à des actions ponctuelles ou régulières.
L’équipe de l’ADAGV comprend une dizaine de personnes, dont la plupart ont une ancienneté d’une dizaine d’années, « une expertise réelle dans le domaine de l’itinérance des gens du voyage »."
Article la République du Centre 14/05/2022:
"Hier, sous le soleil, Matthieu Schlesinger, maire, plusieurs personnalités et Morgan Blin, directeur général de France Loire, ont inauguré le clos Belle-Croix.
Située à l’angle de la route d’Ardon et du chemin de Bois-Semé, cette petite résidence de cinq maisons était destinée à la sédentarisation de cinq familles des gens du voyage déjà installées à Olivet. Le maire olivetain s’est félicité de cette opération, réalisée en concertation avec la Métropole, qui a reçu le soutien financier de plusieurs partenaires.
La municipalité a cédé le terrain de 3.628 mètres carrés à l’euro symbolique ; le permis de construire avait été délivré le 25 juin 2020 et le projet confié à Élise Joliet, architecte berruyère.
« Le plus dur, c’est vrai, ce sont les repères »
Les premiers travaux ont commencé début 2021. Désormais, cinq jolies maisons – quatre de type 4 et une de type 3 –, avec jardin font le bonheur de ces familles avec enfants.
Pour Liliane et son mari André, parents de quatre enfants et également grands-parents, c’est un grand changement. « On va essayer de s’adapter, il n’y a pas de raison, confie André. On était libre avant mais le terrain n’était pas constructible. » Bryan, André et François commentent : « C’est plus confort, les douches et les toilettes, c’est très bien, surtout pour les enfants. Ce qui nous change, c’est que dans la caravane on avait tout à porter de mains. Maintenant tout est dans des pièces différentes ! »
Et André de confirmer que « le plus dur, c’est vrai, ce sont les repères, dans la caravane on a tout à proximité ». Bryan est père de quatre garçons, âgés de 11 ans, 9 ans, 7 ans et 6 mois. « Nous sommes très bien, en plus nous sommes prêts de la nature. Et pour l’école, nos enfants continuent d’aller à La Cerisaie, comme avant. » Dans sa poussette, Konner, 3 mois, esquisse un sourire alors que sa maman qui le promène confie se plaire ici. Installées depuis trois mois seulement, les cinq familles semblent très satisfaites."
Article la République du Centre 6/05/2023:
"Le comité de pilotage du centre social souhaite proposer un programme annuel d’animations sur l’aire d’accueil des gens du voyage.
Pour dynamiser l’aire d’accueil des gens du voyage, l’équipe du centre social a organisé une animation collective autour de jeux en bois.
Pendant quelques heures, les enfants, les adolescents, les adultes et les seniors se sont retrouvés autour de jeux traditionnels en bois « que nous avons rénové ou créé avec des jeunes de 16 à 25 ans dans l’atelier bois », a expliqué Damien Macou, animateur à l’association départementale action pour les gens du voyage (Adagv).
« Redynamiser et faire sortir les voyageurs de leurs caravanes »
Cette première animation a été préparée par le nouveau comité de pilotage au sein du centre social. Fatima Ezzahir, la coordonnatrice, en précise l’objectif : « Nous voulons construire des actions collectives en intergénérationnel pour redynamiser l’aire d’accueil et faire sortir les voyageurs de leurs caravanes. J’essaie de repérer les besoins des personnes lors des accompagnements individuels. Nous souhaitons mettre en place un programme annuel d’animations, en tenant compte de la mobilité des voyageurs »."
Article la République du Centre 5/06/2023:
"Cent cinquante personnes, des voyageurs et des Sourciens, se sont retrouvées pour la fête du terrain des gens du voyage.
L’Association départementale action pour les gens du voyage (ADAGV) et le service d’accueil des voyageurs d’Orléans métropole ont organisé cette fête annuelle. « C’est un moment convivial entre les voyageurs, les employés de l’aire d’accueil, nos partenaires, comme les centres sociaux Anim’Orléans et les habitants du quartier de La Source. Ils apprennent à mieux se connaître et à vivre ensemble », a souligné Cédric Pelletier, le directeur de l’ADAGV. Les salariés et des voyageurs bénévoles ont préparé un repas avec un barbecue : « Et pour passer un bon moment, l’orchestre Colores Gipsy, des guitaristes et chanteurs, ont animé la fête avec les chansons d’hier et d’aujourd’hui. »
Parmi les voyageurs, les enfants et les jeunes se sont bien amusés : « C’est vraiment bien de se retrouver en mangeant tous à la même heure, au même endroit et avec tous nos amis. »"